• Sudoku – la petite histoire

    Sudoku – la petite histoire

    Le terme sudoku (prononcer soudokou) est une abréviation de « suji wa dokushin ni kagirua », qui veut dire « seul un chiffre est autorisé » en japonais. Mais le jeu n’a de japonais que le nom. Le principe ne date pas d’hier, et puise ses origines dans les « carrés magiques » qui existaient en Chine il y a plusieurs milliers d’années, et surtout dans les « carrés latins » du mathématicien suisse Leonhard Euler (1707-1783), considéré comme l’arrière grand-père du sudoku. Le principe est exactement celui du jeu actuel sauf qu’il peut se jouer avec des chiffres, des couleurs, ou n’importe quels éléments différenciables.

    Dans sa version moderne, le sudoku apparaît pour la première fois en 1979 aux Etats-Unis dans une publication de l’éditeur américain Dell Magazines, sous le nom de « Number place ». En 1984, Nikoli, un magazine de jeux nippon l’introduit au Japon sous le nom de « suji wa dokushin ni kagirua », renommé peu après sudoku. Le succès est immédiat. Les Japonais y ont vu un substitut des mots-croisés, incompatibles avec leur alphabet, ce qui explique peut-être cet engouement spécifiquement nippon au départ.

    En 1997, un juge néo-zélandais à la retraite, Wayne Gould, découvre des grilles de sudoku dans une librairie japonaise et se prend de passion pour ce jeu. Il passe six ans à développer un logiciel informatique permettant de générer de nouvelles grilles. A l’automne 2004, son programme est au point, et il contacte le quotidien anglais Times, qui publie immédiatement le jeu. La plupart des autres journaux anglais ne tardent pas à suivre, et les grilles deviennent un véritable phénomène. En France, c’est dans les pages du Figaro qu’elles apparaissent pour la première fois, bientôt suivi par Libération et Le Monde. C’est le jeu de l’été 2005.

    Aujourd’hui, des clubs de « sudokistes » se sont créés, une fédération française de sudoku vient de se monter, des championnats, des blogs, des dizaines de sites qui proposent chaque jour de nouvelles grilles, des logiciels permettant de les générer ou de les résoudre. Et, bien sûr, on peut désormais jouer au sudoku sur nos téléphones portables.

    L’addiction est pandémique. Des mères accros en oublient d’aller chercher leurs enfants à l’école, des travailleurs manquent de se faire virer car, absorbés par le jeu, ils ne bossent plus. Journaux, magazines, livres, calendriers sudoku sont publiés. Un chocolatier suisse est même allé jusqu’à fabriquer des « sudokuchoco », des tablettes de chocolat sur lesquelles des grilles de jeu sont imprimées... Bref, c’est le phénomène du moment et il est, apparemment, très contagieux.

    Voir aussi la règle du jeu, en discuter sur le forum et jouer au sudoku.

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