• non à la dictature

    Le Front des forces socialistes a réagi, hier, en rendant publique une déclaration à la proposition du FLN à la faveur d’un changement imminent de la constitution.
    Nul étonnement pour le FFS qui considère que c’est là un procédé classique que le système a de tout temps utilisé à la faveur d’une «alternance clanique». «Cette opération n’a rien d’inédit. A toujours vouloir fuir les vraies solutions, le système répète insidieusement et impunément les mêmes manœuvres : occulter les impasses politiques par le recours au plébiscite, sous peine d’effondrement de la Révolution, des institutions, de l’Etat, ou de la République…», souligne la déclaration du plus vieux parti de l’opposition. Le FFS en appelle à la déconstruction de cette énième manœuvre par le rassemblement des forces démocratiques. Se référant à l’histoire de l’Algérie indépendante avec tous ces chapitres, le FFS rappelle que déjà en 1963, une constitution a été concoctée dans un cinéma pour la substituer à la première représentation nationale. «L’impératif et l’urgence officiels étaient de sauver la révolution et la finalité de la manœuvre était d’asseoir le pouvoir d’un clan par l’intronisation d’un homme providentiel : Ben Bella.» La constitution ne sauva pas Ben Bella qui est évincé par Boumediene aidé par le Conseil de la révolution. Seconde manœuvre pour sauver cette fois-ci les institutions en 1976 où «une charte Constitution a plébiscité l’impératif et l’urgence de mettre en place des institutions pérennes devant survivre aux hommes. Finalité : la consécration du chef providentiel Boumediene», relève la déclaration du FFS. Cette dernière évoque en outre le remplacement de Boumediene par Chadli à travers le truchement du conseil de la révolution. Le FFS se souvient aussi de 1989 : «après une révision quatre années auparavant pour desceller l’ancienne constitution, le système, malade de ses équilibres internes, décide unilatéralement d’un nouveau texte constitutionnel. L’impératif et l’urgence étaient une libéralisation de l’espace politique. Finalité de la manœuvre : donner un nouveau souffle au système.» S’ensuivra, après 1991 et 1992, la suspension de la constitution, des institutions bricolées et des responsables cooptés. «L’impératif et l’urgence officiels étaient de sauver la République, et finalité : une reprise en main d’un processus d’ouverture». En 1995, «une constitution de plus fut adoptée. Finalité : consécration de l’option éradicatrice et du tout sécuritaire contre toute idée de réconciliation et de transition démocratique». La déclaration fait référence aussi au retour de Bouteflika comme étant le retour à la case départ : «Souvenons-nous de la démission anticipée en 1998 de Zeroual. L’impératif du moment était la réconciliation nationale ; finalité : la restauration de l’ordre ancien qui impose la paix sociale par la domination et la pacification.» De ces faits, le FFS tire le constat que «par l’autolégitimation, le système et ses démembrements (services parallèles) loin de toute norme universelle de représentation, a privatisé l’Etat, sans jamais avoir eu à rendre des comptes… Depuis quarante ans, les mêmes factions se relaient dans des alternances claniques», précise la déclaration du FFS signée par son premier secrétaire, Ali Laskri. Cette dernière estime que ce qui se prépare aujourd’hui est un remake des scénarios précédents : «La baudruche médiatico-mondaine de la bipolarisation Benflis- Bouteflika à peine crevée, le sérail veut nous entraîner dans ses contorsions tragicomiques. Une alliance aux liens indéfectibles autour de l’homme providentiel se dévoile comme le nœud gordien d’un psychodrame annoncé». Quelle solution ? Le FFS note que son président Hocine Aït-Ahmed et le parti se sont de tout temps opposés «aux stratégies d’accompagnement, de détournement, de putsh, de neutralisation, de régression et de montage de grandes messes à usage de rouleau compresseur». La déclaration du FFS qualifie le projet de changement de la constitution «d’agitation sans résultats prometteurs pour l’avenir démocratique du pays» qui doit être démonté par le recentrage du débat et de l’intérêt politico-médiatique sur les questions essentielles et existentielles du devenir du pays. Le FFS en appelle, ainsi, au recensement de toutes les potentialités démocratiques qui doivent se rendre visibles et se concerter.





  • Commentaires

    1
    youcefthileli
    Mardi 30 Mai 2006 à 22:49
    vous trouverez tout sur le site
    vous trouverez tout sur le site Officiel du Front des Forces Socialistes: www.ffs-dz.com il ya même une interface en arabe en cours d'alimentation. vos contributions et remarques sont les bienvenues. Merci. :-)
    2
    Douakh
    Vendredi 16 Juin 2006 à 17:00
    dictature
    La question est vieille comme le monde: que faire?
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    3
    Alditas
    Vendredi 18 Mai 2007 à 20:47
    Bafouement des normes & des procédures.
    Bonjour ! Parler de législature, c'est BON. Transgrésser les normes et les procédures, est-ce-MIEUX ? Avant de balayer devant la porte d'autrui, il va falloir commencer tout d'abord, par balayer devant sa propre porte. Peut-on faire quelque chose sans les deux mains ? Et sans moyens, que pourra-t-on faire demain ?
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