• Sudoku – règles du jeu

    Neuf grilles de neuf cases chacune forment un carré de 81 cases. Le but du jeu est de remplir les cases avec des chiffres de 1 à 9, en s’aidant des quelques chiffres déjà disposés dans la grille.

    La règle du jeu est simple : les chiffres doivent être disposés de sorte que chacun n’apparaisse qu’une fois sur une même ligne, une même colonne et une même grille de neuf cases. Formulé autrement, chaque grille de neuf cases doit contenir tous les chiffres de 1 à 9.
    Il existe plusieurs niveaux de difficulté, déterminés en fonction du nombre de chiffres déjà disposés dans une grille : généralement, moins il y a de chiffres au départ, plus le niveau de difficulté est élevé.

    Voir aussi l'historique du jeu, en discuter sur le forum et jouer au sudoku.

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  • Sudoku – la petite histoire

    Le terme sudoku (prononcer soudokou) est une abréviation de « suji wa dokushin ni kagirua », qui veut dire « seul un chiffre est autorisé » en japonais. Mais le jeu n’a de japonais que le nom. Le principe ne date pas d’hier, et puise ses origines dans les « carrés magiques » qui existaient en Chine il y a plusieurs milliers d’années, et surtout dans les « carrés latins » du mathématicien suisse Leonhard Euler (1707-1783), considéré comme l’arrière grand-père du sudoku. Le principe est exactement celui du jeu actuel sauf qu’il peut se jouer avec des chiffres, des couleurs, ou n’importe quels éléments différenciables.

    Dans sa version moderne, le sudoku apparaît pour la première fois en 1979 aux Etats-Unis dans une publication de l’éditeur américain Dell Magazines, sous le nom de « Number place ». En 1984, Nikoli, un magazine de jeux nippon l’introduit au Japon sous le nom de « suji wa dokushin ni kagirua », renommé peu après sudoku. Le succès est immédiat. Les Japonais y ont vu un substitut des mots-croisés, incompatibles avec leur alphabet, ce qui explique peut-être cet engouement spécifiquement nippon au départ.

    En 1997, un juge néo-zélandais à la retraite, Wayne Gould, découvre des grilles de sudoku dans une librairie japonaise et se prend de passion pour ce jeu. Il passe six ans à développer un logiciel informatique permettant de générer de nouvelles grilles. A l’automne 2004, son programme est au point, et il contacte le quotidien anglais Times, qui publie immédiatement le jeu. La plupart des autres journaux anglais ne tardent pas à suivre, et les grilles deviennent un véritable phénomène. En France, c’est dans les pages du Figaro qu’elles apparaissent pour la première fois, bientôt suivi par Libération et Le Monde. C’est le jeu de l’été 2005.

    Aujourd’hui, des clubs de « sudokistes » se sont créés, une fédération française de sudoku vient de se monter, des championnats, des blogs, des dizaines de sites qui proposent chaque jour de nouvelles grilles, des logiciels permettant de les générer ou de les résoudre. Et, bien sûr, on peut désormais jouer au sudoku sur nos téléphones portables.

    L’addiction est pandémique. Des mères accros en oublient d’aller chercher leurs enfants à l’école, des travailleurs manquent de se faire virer car, absorbés par le jeu, ils ne bossent plus. Journaux, magazines, livres, calendriers sudoku sont publiés. Un chocolatier suisse est même allé jusqu’à fabriquer des « sudokuchoco », des tablettes de chocolat sur lesquelles des grilles de jeu sont imprimées... Bref, c’est le phénomène du moment et il est, apparemment, très contagieux.

    Voir aussi la règle du jeu, en discuter sur le forum et jouer au sudoku.

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  • Algérie : contre l’autoamnistie, oui à la justice, non à l’impunité !
    23 mars 2006

    Le 27 février 2006, le régime d’Alger a promulgué une ordonnance de mise en œuvre des dispositions de la « Charte sur la paix et la réconciliation nationale » (adoptée en septembre 2005 par un référendum aux résultats largement truqués). Sous le prétexte de mettre un terme à la période sanglante inaugurée par le coup d’État de janvier 1992, le régime d’Alger décrète l’impunité des assassins, qu’il s’agisse des membres des groupes armés se réclamant de l’islam ou des « forces de défense et de sécurité de la République, toutes composantes confondues ». Et il interdit, sous peine d’emprisonnement, d’évoquer sous quelque forme que ce soit la responsabilité des parties qui ont organisé les violations du droit et ordonné, couvert ou justifié les atrocités commises depuis près de quinze ans.

    Les parents de victimes, les familles de disparus sont sommées de se taire – elle n’auront plus le droit de porter plainte – et d’oublier contre une indemnisation financière, méthode honteuse où l’outrage le dispute à l’aveuglement. Mais comment effacer la mer de sang et d’horreurs qui a submergé la société algérienne ? La seconde guerre d’Algérie – qui a porté à son paroxysme les formes perverses et inhumaines de guérilla et contre-guérilla développées au cours de la guerre d’indépendance par les forces coloniales – a coûté près de 200 000 morts, 20 000 disparus, un nombre très élevé de blessés et de personnes déplacées.

    Après avoir imposé une guerre meurtrière et particulièrement « sale » au peuple algérien, les généraux putschistes qui détiennent le pouvoir réel à Alger, dont le président Abdelaziz Bouteflika n’est que le représentant diplomatique, désirent s’absoudre des crimes contre l’humanité perpétrés sous leur autorité effective, et effacer ceux de leurs anciens adversaires. En violation directe des engagements internationaux signés par l’Algérie et des principes fondamentaux du droit, cette politique d’oubli forcé est en soi un aveu éclatant de responsabilité.

    Cette démarche inacceptable est clairement confortée et cautionnée par nombre de dirigeants des grandes démocraties occidentales. Motivés essentiellement par des considérations économiques, ils mettent en avant le « péril islamiste » pour justifier ce déni des valeurs universelles des droits humains.

    L’autoamnistie des chefs de guerre a déjà été tentée ailleurs, notamment en Amérique latine, et partout elle a connu l’échec. Car nul ne peut disposer du pouvoir d’effacer l’histoire. Il ne peut y avoir de paix et de réconciliation sans vérité ni justice. Le peuple algérien connaît son histoire et aucune manœuvre ne peut effacer des crimes imprescriptibles. Vouloir lui imposer le silence par la menace est strictement illusoire.

    Les femmes et les hommes à travers le monde épris de liberté, signataires de ce texte, rejettent cette loi d’un autre âge et appuient sans réserve la société algérienne dans sa marche vers la justice et les libertés.

    Premiers signataires : Lahouari Addi (sociologue), Hocine Aït-Ahmed (président du Front des forces socialistes), Omar Benderra (économiste), Sihem Bensedrine (Conseil national pour les libertés en Tunisie), Anna Bozzo (historienne), François Gèze (éditeur), Burhan Ghalioun (politologue), Ghazi Hidouci (économiste), Alain Lipietz (député européen), Gustave Massiah (président du CRID), Salima Mellah (Algeria-Watch), Adolfo Perez Esquivel (Prix Nobel de la paix), Werner Ruf (politologue), Salah-Eddine Sidhoum (chirurgien).

    Signatures (prénom, nom, profession, organisation le cas échéant, pays de résidence) à adresser à : impunite_non@algeria-watch.org

    Cette pétition sera envoyée à la fin du mois d'avril à diverses institutions algériennes et internationales.



    Signataires:


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  • Pétition

    Algérie : contre l’autoamnistie, oui à la justice, non à l’impunité !
    23 mars 2006

    Le 27 février 2006, le régime d’Alger a promulgué une ordonnance de mise en œuvre des dispositions de la « Charte sur la paix et la réconciliation nationale » (adoptée en septembre 2005 par un référendum aux résultats largement truqués). Sous le prétexte de mettre un terme à la période sanglante inaugurée par le coup d’État de janvier 1992, le régime d’Alger décrète l’impunité des assassins, qu’il s’agisse des membres des groupes armés se réclamant de l’islam ou des « forces de défense et de sécurité de la République, toutes composantes confondues ». Et il interdit, sous peine d’emprisonnement, d’évoquer sous quelque forme que ce soit la responsabilité des parties qui ont organisé les violations du droit et ordonné, couvert ou justifié les atrocités commises depuis près de quinze ans.

    Les parents de victimes, les familles de disparus sont sommées de se taire – elle n’auront plus le droit de porter plainte – et d’oublier contre une indemnisation financière, méthode honteuse où l’outrage le dispute à l’aveuglement. Mais comment effacer la mer de sang et d’horreurs qui a submergé la société algérienne ? La seconde guerre d’Algérie – qui a porté à son paroxysme les formes perverses et inhumaines de guérilla et contre-guérilla développées au cours de la guerre d’indépendance par les forces coloniales – a coûté près de 200 000 morts, 20 000 disparus, un nombre très élevé de blessés et de personnes déplacées.

    Après avoir imposé une guerre meurtrière et particulièrement « sale » au peuple algérien, les généraux putschistes qui détiennent le pouvoir réel à Alger, dont le président Abdelaziz Bouteflika n’est que le représentant diplomatique, désirent s’absoudre des crimes contre l’humanité perpétrés sous leur autorité effective, et effacer ceux de leurs anciens adversaires. En violation directe des engagements internationaux signés par l’Algérie et des principes fondamentaux du droit, cette politique d’oubli forcé est en soi un aveu éclatant de responsabilité.

    Cette démarche inacceptable est clairement confortée et cautionnée par nombre de dirigeants des grandes démocraties occidentales. Motivés essentiellement par des considérations économiques, ils mettent en avant le « péril islamiste » pour justifier ce déni des valeurs universelles des droits humains.

    L’autoamnistie des chefs de guerre a déjà été tentée ailleurs, notamment en Amérique latine, et partout elle a connu l’échec. Car nul ne peut disposer du pouvoir d’effacer l’histoire. Il ne peut y avoir de paix et de réconciliation sans vérité ni justice. Le peuple algérien connaît son histoire et aucune manœuvre ne peut effacer des crimes imprescriptibles. Vouloir lui imposer le silence par la menace est strictement illusoire.

    Les femmes et les hommes à travers le monde épris de liberté, signataires de ce texte, rejettent cette loi d’un autre âge et appuient sans réserve la société algérienne dans sa marche vers la justice et les libertés.

    Premiers signataires : Lahouari Addi (sociologue), Hocine Aït-Ahmed (président du Front des forces socialistes), Omar Benderra (économiste), Sihem Bensedrine (Conseil national pour les libertés en Tunisie), Anna Bozzo (historienne), François Gèze (éditeur), Burhan Ghalioun (politologue), Ghazi Hidouci (économiste), Alain Lipietz (député européen), Gustave Massiah (président du CRID), Salima Mellah (Algeria-Watch), Adolfo Perez Esquivel (Prix Nobel de la paix), Werner Ruf (politologue), Salah-Eddine Sidhoum (chirurgien).

    Signatures (prénom, nom, profession, organisation le cas échéant, pays de résidence) à adresser à : impunite_non@algeria-watch.org

    Cette pétition sera envoyée à la fin du mois d'avril à diverses institutions algériennes et internationales.




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